25 nov 21

Podcast Monique Lacotte | Joie et décision

par Monique C. Lacotte

Qu’est-ce que la joie ? Quelle différence entre joie, plaisir et bonheur ? La joie et la tristesse, une relation à faire ? Quel biais la joie peut-elle avoir sur nos prise de décision ? Le mécanisme de substitution intervient-il pour la joie ?

24 nov 21

Le conte du temps qui s’est arrêté

par Monique C. Lacotte

Il était une fois, un roi qui oeuvrait au sein d’une grande entreprise internationale.
Il suivait en ces moments une formation de coaching.
C’était le 15 mars 2011, il était au milieu d’un grand jardin , il était 16 heures, et il y avait un rayon de soleil.
Et bien qu’il fasse beau et que les feuilles ne soient pas encore sorties au printemps, il ressentait une certaine inquiétude à l’idée de continuer cette formation
Il était inquiet parce qu’il n’y avait rien à manger pour les oiseaux, cette année, les feuilles des arbres ne voulaient pas sortir.
Le roi se demandait : « Que se passe t-il ? Comment se fait-il qu’il n’y ait plus de feuilles dans les arbres ? »
Nous étions maintenant presque à mi-juin. Le hérisson était toujours dans son nid de feuilles, aucun oiseau ne chantait, la nature était endormie.
C’était très curieux, depuis le 31 décembre minuit, l’horloge du château s’était arrêtée, comme si le temps s’était suspendu.
Comme si quelqu’un d’une force maléfique, avait coupé le fil du temps. Le roi s’inquiétait dans son château : « Mais qui donc va redémarrer le temps ? Il faut que les feuilles renaissent, que le pays revive, que les oiseaux rechantent. »
Tout le monde pleurait dans le royaume, en pensant aux années où l’été était là, avec ses champs / chants …
Le roi consulta son Hyponounours et lui demanda : « As-tu rencontré les oiseaux ? Sais-tu pourquoi les feuilles ne poussent plus ? Est-ce que tu sais si quelqu’un a mené une enquête, et pourrais-tu me le dire ? »
Malheureusement, devant les questions répétées du roi, Hypnounours demeurait silencieux. Le roi, consterné, comprit qu’il ne pouvait pas lui répondre.
C’est alors qu’Hypnounours se dit : « Il me faut de l’aide. Qui donc, mieux que Maître Hiboux, qui toute l’année vit dans le clocher, connaît mieux le secret des mystères de l’horloge ? »
Il monta en haut du clocher, et y trouva le Seigneur Hiboux, tout affairé à ses occupations.
« Tu peux peut-être m’aider, toi qui vis, qui a vécu, toi qui es né ici avec cette horloge. Dis-moi : qu’est-il donc arrivé au temps ? »
« Ah, dit le hibou, je ne vois qu’une seule solution : tu dois quérir un sablier et marcher au sud jusqu’au moment où le sable recommencera à couler. Sache que tu auras atteint le pays où le temps coule toujours. Et alors, si tu cherches bien un autre hibou comme moi, peut-être pourra t-il te dire ce qui est arrivé dans notre pays. »
Hyponounours se mit en quête, à son corps défendant, car il ne se sentait pas à la hauteur de la tâche. Mais le roi risquait de lui couper la tête. Il se disait : « Je ne peux pas faire autrement, je vais y aller, et on verra bien… »
Au fur et à mesure qu’il préparait ses affaires, et qu’il remplissait son sac à dos avec sa couverture de survie et ses provisions, Hyponounours sentait grandir en lui la confiance. Même si, au début, il avait accédé à la proposition de Hibou à contre-coeur, il comprenait maintentant l’importance de cette quête et il se sentait de plus en plus fort pour aller vers cet inconnu, situé loin, très loin vers le sud.
Il décida de se mettre en route.
Il partit donc par la porte du sud de la ville, qui avait un double visage : un visage devant et un visage derrière, chaque visage ayant une expression différente. Ça faisait très longtemps qu’Hyponounours savait, parce que son arrière-grand-mère l’avait raconté à sa grand-mère qui le lui avait raconté, que le temps a deux visages. C’était la promesse d’une vie sereine.
Et il partit sur la route du sud.
En chemin, toujours avec son sablier dont le sable refusait de s’écouler, Hyponounours, au détour d’un chemin, découvrit un phénomène très étrange : une cascade à l’eau entièrement figée. Près de cette cascade, se trouvait un moulin à eau, bien évidemment contraint au chômage.
Le meunier, tout apeuré, se lamentait en disant : « C’est depuis le 31 décembre que mon moulin s’est arrêté, car l’eau s’est figée. Que se passe t-il donc ? ». Hyponounours lui expliqua : « Le temps s’est arrêté et je poursuis une quête à la demande du roi pour trouver ce qui a pu stopper le temps ».
Hyponounours franchit un pont et arriva au milieu de prés et de champs, dans lesquels les vaches étaient immobilisées ; les paysans, courbés sur leurs bêches, étaient également immobiles. Il se sentit mal à l’aise face à ce spectacle.
Il se remémorait l’histoire du moulin qui ne fonctionnait plus, et prit conscience que le royaume n’avait plus de pain à manger puisqu’il n’y avait plus de farine moulue. En voyant ces vaches qui ne mangeaient plus et ne produisaient plus de lait, ces paysans courbés sur leurs bêches qui ne pouvaient plus préparer le sol pour les prochaines moissons, Hyponounours comprit que la famine menaçait le pays. Il se trouva tout à la fois très malheureux et de plus en plus convaincu de l’urgence de la situation, et il hâta son pas pour atteindre plus vite le royaume du sud.
Mais il avait beau se hâter, ça n’accélérait pas la remise en route du sable qui, lui aussi, restait immobile dans son sablier.
Il se dit qu’il lui aurait fallu des ailes.
Il aperçut alors sur le chemin, un joueur de foot avançant dans sa direction qui s’arrêta et lui dit : « Je suis une fée, je suis déguisée en joueur de foot, mais je peux t’aider dans ta quête. Tu as le droit de me poser une seule question. »
Rendu perplexe par cette proposition, Hyponounours se dit que c’était peut-être sa seule chance de faire avancer sa quête. Aussi, comme il n’avait aucune idée de la question qu’il avait à poser à la fée déguisée en joueur de foot, il s’assit sur le talus et s’arrêta totalement.
Il sentait qu’il était épuisé par sa course et par la rapidité de sa marche, son coeur battait très fort il avait voulu aller très vite pour atteindre le plus rapidement possible le royaume du sud. Mais là, il n’en pouvait plus. Il avait envie de pleurer, il était découragé, il s’assit dans le talus et il posa sa tête sur ses mains.
Très fatigué par son long périple, il réfléchit et lui vint cette question qu’il posa au joueur de foot :
« Crois-tu que je pourrais recevoir de l’aide ?
- Oui
- Et où pourrais-je trouver cette aide ?
- Va au fond du bois, derrière le pré, tu verras quelqu’un de très vieux qui en connaît un bout sur le temps. »
Hyponounours s’avança vers le bois et, pensant rencontrer l’autre hibou dont lui avait parlé Maître Hibou de son village, il fut surpris de découvrir tout au fond une tortue qui, contrairement à leurs habitudes hivernales, n’hibernait pas et vaquait à ses occupations comme si le temps s’écoulait comme avant. Hyponounours se dit : « Tiens, voilà quelque chose d’étrange. Quelqu’un pour qui le temps semble ne pas s’être arrêté. Ça s’est un indice »
Il se précipita vers la tortue et lui demanda : « Comment se fait-il que le temps s’écoule pour toi ? » La tortue le regarda et lui dit : « Mais le temps, qu’est-ce que c’est ? Regarde la vitesse à laquelle je me déplace ? Sais-tu l’âge que j’ai ? Alors si je commençais à m’inquiéter du temps, tu sais, je ne vivrais plus. »
Et le plus curieux, c’est que plus il s’approchait de la tortue pour parler, plus quelques grains de sable recommençaient à couler dans son sablier. Il tenait peut-être un bout de la solution…
Hyponounours se sentit inexplicablement attiré par ce personnage qui incarnait la vieillesse et qui en même temps semblait sans âge. Il constata que, malgré les grosses bosses très antiques qui ornaient sa carapace, malgré son énormité et malgré les rides incroyables qui gravaient ses pattes et sa tête, elle se déplaçait avec une agilité extrêmement surprenante, comme si, pour aller d’un point à un autre, elle ne pesait pas plus d’un gramme.
C’était étrange.
Hyponounours sentit alors que sa propre notion du temps commençait à lui échapper et qu’il était dans un univers où le temps n’avait plus du tout la même importance, où le cycle des saisons ne dépendait peut-être pas de la même chose qu’au royaume et au village d’où il venait.
Il accepta cette surprise, il accepta d’être complètement dépassé par cet évènement. Il dit à la tortue : »Est-ce que tu sais ce qui arrive à mon village ? Le temps s’est arrêté. Depuis le 31 décembre, la grande horloge du clocher de mon village est stoppée, c’est comme si tout le monde était devenu stérile, comme si tout était immobilisé. J’ai rencontré un être qui m’a dit que toi seule avait le pouvoir de remettre en route la grande horloge. Que faut-il faire, dis-le-moi ? »

C’est alors qu’apparurent quatre horloges en furie qui tenaient leurs aiguilles à la main. Elles se précipitèrent sur Hyponounours et attentèrent à sa vie. Hyponounours se débattit vaillamment et dut battre en retraite.Sortant dans la cour, il se retrouva coincé contre la margelle du puits et, devant l’assaut furieux des horloges, il bascula dans le puits.
Et il n’en finissait pas de tomber, à une vitesse de plus en plus rapide. Plus il allait vite, plus il se disait : « Je vais mourir. »
Et il continuait à tomber…
Brusquement, il s’aperçut qu’il était entouré par des centaines d’horloges qui faisaient tic-tac. Il se dit : «  Ça y est ! J’ai trouvé l’endroit où le temps s’écoule normalement ». Et il y avait une foule de lapins blancs qui disaient : « Vite, vite, dépêchons-nous, on n’a pas le temps, on n’a pas le temps… »
Alors il eut la surprise d’entendre une voix qu’il connaissait. Il se retourna et il vit la tortue : « Qu’est-ce que le temps pour eux ? Crois-tu qu’il ne compte pas, comme pour moi ?
Ils sont tellement obsédés, tellement absorbés par le temps qui passe, que pour eux, le temps n’existe plus.
Si toi et les tiens vous voulez retrouver le temps, prenez la peine vous aussi de vous arrêter, et de le regarder tourner.
Le temps est fatigué, il s’est lassé. Ça fait des millions d’années qu’il s’écoule, et personne ne le regarde passer
Tout le monde court, tout le monde se dépêche
Le temps a besoin de votre attention. Cessez de vivre pour travailler, prenez la peine de regarder passer le temps. Il vous en sera reconnaissant, et il recommencera à couler »
Sur ce, Hyponounours sortit comme par enchantement du trou où il était tombé, et il se dépêcha de reprendre le chemin de son pays pour raconter la bonne nouvelle au roi et organiser une grande fête où tout le monde s’arrêterait de travailler, s’arrêterait pour la première fois, depuis des années.

7 juil 21

Podcast Monique Lacotte | Les émotions dans la prise de décision

par Monique C. Lacotte

Les émotions dans la prise de décision. Qu’est-ce qu’une décision ? Comment les émotions affectent le processus de décision ? Rappel des émotions primaires. Lien avec les softskills ou compétences subtiles.

Podcast HappyWin | Gaudefroy Laurence :

15 nov 18

La voie, Clément MICHEL, étudiant à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

Selon Edgar Morin « la gigantesque crise planétaire est la crise de l’humanité qui n’arrive pas à accéder à l’humanité ».

Edgar Morin mise son espoir tandis que l’humanité aujourd’hui tend vers une probable catastrophe, et veut croire en l’inattendu, comme cela s’est déjà vu dans l’histoire humaine. L’auteur propose alors la recherche de la Voie, qui pourrait se dessiner comme une accumulation de voies réformatrices et qui nous conduira à la métamorphose dont notre monde a besoin. Il déclare : « Ce qu’on peut espérer, c’est non plus le meilleur des mondes, mais un monde meilleur. »

« Les réformes prises une à une ne peuvent que contribuer à l’échec. Chaque voie ne peut progresser que si progressent les autres de manière interdépendante. La réforme de la politique, de la pensée, de l’économie, du social, de l’éthique et de la vie sont toutes liées entre elles et ne peuvent se faire que conjointement. La nécessité de la prise de conscience de l’état pitoyable des relations entre individus est indissociable de la recherche de la Voie nouvelle de la métamorphose. Tout est pour l’instant trop épart pour les relier et créer un consensus de renouvellement de pensée. »

La Voie passe par une régénération de la pensée politique, une politique qui vise à l’amélioration des relations entre humains. Elle doit se fonder sur la conception de l’homme, de la société et du monde. Elle doit également se baser sur une conception pertinente du monde actuel ainsi que celui à venir. Par le biais de ses anciens ouvrages, l’auteur nous rappelle sa recherche de la réforme politique. La politique devra se tourner vers l’Homme et vers la civilisation et devra se définir désormais à une échelle planétaire. Tout en étant à cette échelle, la politique de civilisation pourra être entreprise à l’échelle d’une nation et du même coup contribuer à développer des pays voire des continents.

Également, la métamorphose passe par les réformes économiques. De la même manière, celle-ci devrait être planétaire et serait vouée au contrôle des spéculations financières. Le développement d’une économie plurielle serait un objectif de cette voie. Un new deal de grands travaux de statut collectif devra être mis en route pour aider à l’économie globale et collaborative.

La voie des réformes sociales repose sur la réponse à l’accroissement des inégalités, sur la réponse à l’accroissement de la misère mondiale, sur la réforme des administrations réhumanisées, sur la régénération des solidarités par l’institution de maisons de la solidarité et la résurrection et actualisation de la notion de bien commun naturel, social et culturel permettant leur démocratisation.

« La pensée réformée passe par une réforme du système de connaissance qui nous aveugle. Les illusions propres à une vision unidimensionnelle vont de pair avec la société de connaissances séparées les unes des autres.  Nous nous croyons détenteurs d’une pensée rationnelle alors que nous ne savons pas distinguer rationalité et rationalisation ni reconnaître les limites de la raison.  Notre intelligence nous aveugle par le fait que nos esprits restent dominés par une façon mutilée et abstraite de connaitre. Seule une pensée complexe peut nous armer pour préparer la métamorphose à la fois sociale, individuelle et anthropologique. »

La voie de la réforme de l’éducation passe par une profonde réforme de celui-ci. Ce système permettrait de favoriser les capacités de l’esprit à penser les problèmes individuels et collectifs dans leur complexité. Les matières suivantes seraient implémentées à tous les niveaux de l’éducation : les problèmes de la connaissance, la nature humaine comme trinité, l’ère planétaire, la compréhension d’autrui et l’affrontement des incertitudes. Seuls des esprits réformés pourraient réformer le système éducatif, mais seul un système éducatif réformé pourrait former des esprits réformés. Paradoxalement, la réforme de la pensée implique la réforme de l’éducation qui implique une réforme de la pensée.

La voie de la réforme de vie. Nos vies sont dégradées et polluées par l’état lamentable et souvent monstrueux des relations entre les humains, individus, peuples, par l’incompréhension généralisée d’autrui, par la prosaïsassion de l’existence consacrée aux tâches obligatoires que ne donnent pas de satisfaction, au détriment de la poésie de l’existence qui s’épanouit dans l’amour, l’amitié, la communion, le jeu. La prise de conscience que « la réforme de vie » est une des aspirations fondamentales dans nos sociétés est un levier qui peut puissamment nous aider à ouvrir la Voie. La réforme de vie est cruciale, en relation de boucle avec réforme de l’alimentation, de la consommation, de l’habitat, des loisirs/vacances.

La voie de la réforme morale. L’aveuglement sur soi-même et sur autrui, phénomène général et quotidien. Il semble donc évident que la morale mérite d’être repensée et qu’une réforme doit l’inscrire dans le vif du sujet humain. Tout, dans notre civilisation, tend à favoriser le logiciel égocentrique. Le logiciel altruiste et solidaire est partout présent, mais inhibé et dormant.

La voie de l’éthique morale. La réforme morale nécessite l’intégration, dans sa propre conscience et sa propre personnalité, d’un principe d’auto-examen permanent, car, sans le savoir, nous nous mentons à nous-mêmes. Aller vers les compréhensions mutuelles, se comprendre est indispensable si l’on veut comprendre l’autre. La réforme morale doit développer deux caractéristiques fondamentales chez tout être humain : l’auto-examen permanent et l’aptitude à la compréhension d’autrui. Elle doit passer par l’éthique civique et l’éthique du genre pour contribuer à la prise de conscience de la communauté.

Les réformes sont interdépendantes et ont des failles qui sont propres à la notion même d’être humain. On ne pourra jamais rationaliser l’expérience de l’être humain. Ce qu’on peut espérer, c’est non plus le meilleur des mondes, mais un monde meilleur. Seul le cheminement des sept réformes régénèrera assez le monde pour faire advenir la Voie vers la métamorphose qui améliorera le monde selon Edgar Morin. Seul le travail collectif et répétitif (comme parfois certains passages du livre martelés pour s’ancrer dans nos esprits) permettra au monde d’entrevoir des jours meilleurs.

15 nov 18

Trois décisions réussies, Clément MICHEL, étudiant à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

Faire une classe préparatoire aux grandes écoles

Ne sachant pas trop vers quelle profession me diriger après le lycée, et ayant un bon niveau scientifique, je me suis tourné vers une classe préparatoire dans le but de devenir ingénieur.

Cette décision était risquée, car cela me faisait quitter le cocon familial pour entrer à l’internat, chose nouvelle pour moi à l’époque. Aussi j’avais entendu parler de la difficulté des cours, de la longueur des semaines et de la demande d’attention constante. Chaque semaine étant un nouveau défi d’apprentissage et d’organisation. Les périodes les plus difficiles me rappelaient que c’était un choix conscient et mon envie de réussir m’a poussé plusieurs fois jusque dans mes retranchements.

Le critère de réussite principal est le sentiment de satisfaction personnelle que j’ai en repensant à ses deux années ; années difficiles là où certains de mes camarades n’ont pas réussi à rester après la première semaine. J’ai atteint des aptitudes d’apprentissages que je ne me croyais pas posséder, j’ai su faire preuve de maturité et d’une grande autonomie, ce qui me sert tous les jours actuellement et j’ai également concouru et eu une école qui me correspond. Enfin, j’ai rencontré des amis exceptionnels avec lesquels aujourd’hui nous formons une grande famille.

M’inscrire à la salle de sport

Faire du sport a toujours fait partie de ma vie, je peux difficilement passer une semaine sans en faire. Toutefois, j’ai toujours préféré les sports prônant le collectif. Cette année, j’ai décidé de m’inscrire à la salle de sport.

Cette décision était risquée, car je n’y connais absolument rien et quand j’ai commencé, un long travail de recherche a dû être mené pour que je sache comment grandir physiquement. Cette situation était d’autant plus difficile que mon corps après les deux ans de prépa n’était plus aussi svelte qu’auparavant. La motivation a donc été un facteur que j’ai dû forger au fur et à mesure. Enfin, la salle de sport a un coût et étant étudiants mes moyens financiers restent limités.

Le critère de réussite est pour moi la satisfaction personnelle quand je me regarde dans le miroir, quand j’effectue des tâches difficiles plus aisément ou quand tout simplement je me sens bien avec mon corps. Également, j’éprouve de la satisfaction quand je réussis des défis que je me fixe comme par exemple que courir un semi-marathon et que j’arrive à repousser mes limites.

Apprendre à monter des vidéos

J’ai toujours été fasciné par le monde de l’image et notamment du cinéma, c’est donc naturellement que j’ai décidé d’apprendre à créer mes propres films.

Cette décision était risquée, car elle nécessitait un apprentissage sur mon temps libre déjà bien rempli à l’époque. J’ai également dû faire des sacrifices financiers pour pouvoir m’acheter du matériel assez cher me permettant de réaliser ma passion.

Ma principale réussite a été la reconnaissance de mon travail. L’an dernier, j’ai gagné le prix du meilleur scénario lors du festival du film d’un jour avec 4 camarades. Je suis également responsable vidéo au sein de l’association GSIMEDIA de mon école et je peux maintenant transmettre mon savoir.

13 nov 18

La réussite, Nicolas EBNER, étudiant à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

… Et la différence entre « réussir sa vie » et « réussir dans la vie ».

Etymologie : De l’italien riuscita (« réussite »), de uscita (« issue, sortie »), du latin exire (« sortir »), de ex- + eo (« aller hors de »).

Selon l’étymologie, je ressens personnellement la réussite comme un moyen de s’échapper de sa « position de base », de changer quelque chose. Ainsi je me pose les questions suivantes : est-ce changer de vie ? De façon de vivre ? De mode social ?
Je ne suis pas sûr de me poser les bonnes questions.

Ensuite, je fais (ou je pense faire ?) la différence entre « réussir sa vie » et « réussir dans la vie » qui sont deux expressions bien distinctes :

Réussir sa vie : indépendant de la société

C’est une satisfaction personnelle, « s’accomplir en soi ». C’est être en accord avec ses propres choix pour que nos actes soient cohérents avec nos valeurs. Ceci passe donc par le développement de soi et l’acceptation de soi-même. C’est aussi rêver, et espérer réaliser ses rêves un jour. On peut alors éprouver de la fierté et assumer pleinement ses actes et leurs conséquences.
Enfin, je pense que ceci nécessite de s’ouvrir à l’inconnu et de prendre soin de soi également.

Réussir dans la vie : dépendant de la société

C’est ce que je crois avoir évoqué durant le TD contrairement à la définition que j’ai donné précédemment du mot réussir.
C’est avoir un « beau » métier, s’élever dans la société et donc grimper l’échelle sociale, selon mon point de vue. Ça peut aussi être avec les autres, avoir des vrais amis, des relations, et pouvoir les faire profiter.

Ceci englobe donc le monde du travail (professionnel) mais également personnel.
Pour moi réussir tout seul dans la vie, uniquement pour soi-même, ça n’a pas d’intérêt. Si je suis seul dans cette réussite là, alors je ne pense pas avoir réussi ma vie.

Pour conclure, je dirais que je souhaite réussir dans la vie car j’ai pu avoir certaines frustrations étant plus jeune (comme ne jamais avoir vécu dans une maison, ni un grand appartement par exemple), et j’ai toujours eu le goût du challenge et du dépassement de soi.

Je pense bien faire la différence entre « réussir sa vie » et « réussir dans la vie » et l’un ne va pas sans l’autre. Je veux dire dans un sens du moins : on ne peut réellement réussir dans la vie sans réussir sa vie, si ? … Ou alors c’est bien triste.

Pour finir finir, j’espère réussir dans la vie grâce à mon métier, mais je suis conscient que j’aurais plus à gagner (et donc réussir ma vie) en faisant quelque chose d’autre à côté, comme acteur, ou rappeur (j’aime bien écrire du rap).
Ainsi j’essaye d’écrire et on verra bien ce que ça donne.

D’ailleurs pour faire le lien entre ce qu’on a énoncé en TD, à propos des soirées, entre autre de l’alcool et de la fête pour combler un manque, j’ai écrit ça il y a un petit moment déjà :

« Amoché par cette p… de semaine éprouvante,
À trop sortir, kiffer la nuit, fumer des clopes à la menthe, Faudrait se reposer, et pourtant t’éprouves comme un manque, Y’a ceux qui se disent dépendants, et y’a ceux qui se mentent… »

Je ne suis pas sûr que ce soit la même forme de manque ici. C’est peut être un manque qui en remplace un autre.

dessins ebner 1

dessins ebner 2

13 nov 18

Trois décisions réussies, Rollet Mathilde, étudiante à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

1) En mars 2017, j’ai pris la décision de partir en Argentine pour un semestre d’échange de 6 mois.

Le risque que j’ai pris, c’est que je ne savais pas parler espagnol. Donc la vie quotidienne, suivre des cours, passer des partiels, voyager… paraissait compliqué au premier abord.

Aujourd’hui, je dirais qu’elle est réussie car j’ai vécu une expérience inoubliable avec des rencontres formidables. De plus, j’ai réussi mes partiels grâce à mon apprentissage de la langue en quelques mois. Enfin, je suis heureuse d’avoir vécu cette aventure car elle m’a permis de voyager et de découvrir des paysages que je ne pensais jamais voir un jour.

2) Durant la fin de l’année 2017, j’ai planifié avec l’aide d’une amie un road trip en Amérique du Sud. En le planifiant, je me suis vite rendu compte que passer de Bariloche (ville située dans la Patagonie argentine) à Pichilemu (ville située en dessous de Santiago au Chili) serait très long. J’avais le choix entre :

- passer 48h dans un bus avec les escales qui en découlent,

- faire 1100 km de stop, soit environ 24h.

L’amie avec qui je voyageais ne voulant pas faire le choix ma laissé prendre la décision, j’ai choisi la deuxième solution (celle du faire du stop) ; le risque étant bien évidemment qu’on tombe sur les « mauvaises » personnes, qu’on n’arrive pas dans le temps souhaité ou pire, qu’on n’arrive jamais.

Je peux clairement parler d’une décision réussie. La preuve en est, c’est que je souris en repensant à ce moment parce que j’ai rencontré des sacrés personnages (nous avons pris 8 véhicules au total), j’ai énormément ri durant ce périple. Je parle de décision réussie également parce que mon amie était aussi contente de moi de cette aventure.

Le résultat est que nous avons fait le voyage en moins de 24h, nous avons attendu à peine 10 minutes sur le bord de la route avec le pouce levé. De plus, j’ai rencontré des personnes incroyables, qui m’ont fait découvrir des choses que je ne pensais pas découvrir à ce moment-là (nourriture chilienne, rap chilien…).

3) Depuis ma plus tendre enfance, j’ai des problèmes de vue (astigmatie), j’ai donc porté des lunettes de vue toute ma vie.

Il y a un peu plus de deux ans, j’ai pris la décision de me faire opérer avec l’opération laser, une opération très coûteuse.

Les risques étaient que l’opération ne marche pas. Dans ce cas, je garderai ma vue initiale ou pire, je pourrais la perdre totalement.

Je ne regrette pas d’avoir fait cette opération et ce, à aucun moment car je n’ai jamais eu mal et je ne porte plus de lunettes. De plus, voir au tableau ne me pose désormais plus de problèmes.

13 nov 18

La voie, Rollet Mathilde, étudiante à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

Selon Edgar Morin « la gigantesque crise planétaire est la crise de l’humanité qui n’arrive pas à accéder à l’humanité ».

A travers quelques thèmes de la vie moderne, Edgar Morin nous propose plusieurs voies possibles pour sauver l’humanité, qu’il appelle voies réformatrices. Cette multitude de possibilités permettrait de construire un monde meilleur centré sur l’humain et son environnement. La plupart ont déjà été mises en œuvre dans d’autres pays du monde, mais nous n’en n’entendons encore que très peu parler puisque ce sont des modèles à petite échelle ou encore ignorés. Edgar Morin nous propose un monde utopique, qu’il est urgent de mettre en place afin de sauver l’humanité car l’avenir est avant tout ce que nous en ferons. C’est pour cela qu’il n’y a pas de temps à perdre pour les prises de consciences, ainsi que les changements au niveau de la pensée, du comportement…

Dès l’introduction, l’auteur évoque une crise de l’humanité où la globalisation, l’occidentalisation et le développement provoquent une multitude de crises liées les unes aux autres. Edgar Morin tire le constat que le capitalisme planétaire a amplifié tous les aspects négatifs du développement, où certains pays deviennent plus pauvres qu’avant. C’est ainsi que se creusent les inégalités entre les personnes et entre les pays : les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches.

Le développement capitaliste a certes entrainé le développement des échanges et des communications. Mais il a engendré aussi une « marchandisation généralisée » où tout s’achète. L’auteur prend l’exemple du Brésil où l’on peut acheter des bébés. On peut également acheter les organes du corps humain.

Tout au long de son œuvre, Edgar Morin évoque des ambivalences, notamment concernant la mondialisation : celle-ci ayant produit le meilleur (métissages culturels) mais aussi le pire (dégradation de notre qualité de vie : écologie, stress…).

Pour aller vers la métamorphose, il faut changer de voie. Toute métamorphose commence par une initiative ou une innovation. Pour élaborer les voies qui se rejoindraient dans la Voie, il faut à la fois mondialiser et démondialiser, conserver et transformer… Ainsi la démondialisation est complémentaire à la mondialisation.

Au chapitre 5 de la partie 1, Edgar Morin dédie une partie de son œuvre à la démographie. Le problème démographique doit être posé sous deux aspects : l’accroissement de la population mondiale et les flux migratoires. Ce chapitre m’a fait penser au film La Belle Verte. En effet, l’auteur évoque une crise des ressources puisque la population croit plus vite que les ressources alimentaires. Or, dans le film, des réunions annuelles sont organisées pour donner le nombre de naissances en fonction des récoltes de l’année. Or, aujourd’hui, les naissances ne sont pas contrôlées (excepté en Chine) et pour pouvoir nourrir toute la population, l’agriculture et l’élevage sont désormais industrialisés, ce qui provoque une forte consommation d’eau ainsi qu’une pollution des sols. Ceci ne s’arrange pas quand on constate que les personnes riches sont suralimentées…

La vie de la planète conditionne notre vie. Les catastrophes causées (dégradation de la biosphère, pénurie d’eau…) par la mondialisation, l’occidentalisation et le développement devraient provoquer une prise de conscience, une réforme de pensée pour trouver la voie permettant de répondre à la menace écologique.

Edgar Morin évoque plusieurs solutions, telles que l’utilisation d’énergies renouvelables, de nouveaux modes de transports (encourager le covoiturage et les véhicules ne fonctionnant pas avec de l’essence par exemple) … Il encourage une politique de sauvegarde écologique où les restrictions ne provoqueraient pas privation mais plutôt une meilleure qualité.

Les problèmes écologiques représentent d’ailleurs une grande partie de son œuvre.

Depuis quelques décennies, la population urbaine a triplé, dû à un processus d’urbanisation accéléré et à un exode rural massif (plus de services en ville, abandon de la culture traditionnelle…).  Dans les pays du Nord, les activités industrielles et le trafic automobile ont provoqué une pollution tellement forte qu’elle provoque des décès. Edgar Morin demande une réhumanisation des villes en piétonnisant le centre-ville et en construisant des parkings en périphérie de la ville. De plus, les transports publics et privés devraient être non polluants.

L’urbanisation augmente le nombre de personnes dépendant de la nourriture et diminue les zones d’agriculture nécessaire à la production de cette nourriture. Pour nourrir tout le monde, l’agriculture est devenue intensive. Or, celle-ci a recours à l’utilisation de pesticides et à une quantité d’eau très importante.

Edgar Morin donne l’exemple de quelques voies réformatrices : changer les habitudes de consommation (moins de viande…), soutenir les agriculteurs « écolo », utilisation moins importante d’engrais, privilégier les circuits courts où les ventes se feraient « du producteur au consommateur »… Selon lui, « Il est possible de réinventer une agriculture qui assurerait la qualité de l’eau, préserverait la biodiversité, combattrait l’érosion afin de nourrir la planète à la fois en quantité et en qualité. »

Tout au long de son œuvre, Edgar Morin évoque un autre thème, celui de l’hyperspécialisation des personnes, qui empêchent celles-ci de voir les choses dans le global.

Selon lui, toutes les administrations obéissent à ce principe d’organisation : centralisation, hiérarchie et spécialisation. Quand ces trois points sont trop excessifs, cela inhibe la solidarité entre les employés, le sens des responsabilités et les initiatives. L’auteur propose de débureaucratiser le tout par la collaboration entre les employés. J’ai relevé la phrase suivante : « La compartimentation et l’hyperspécialisation du travail, la pression accrue du rendement et de l’efficacité secrètent un mal-être qui vient s’ajouter aux autres. »

Edgar Morin consacre d’ailleurs toute une partie au travail. Certes, ce dernier s’est automatisé et robotisé et est donc devenu moins pénible. Cependant, une nouvelle souffrance au travail a vu le jour, résultant de la recherche permanente de bas coûts (compétitivité), d’une organisation du travail surveillée et chronométrée (productivité, rendement).  Tous ces fléaux ainsi que l’hyperspécialisation ont provoqué l’apparition de maladies modernes : stress au travail, burn-out… Plus tard dans son livre, Edgar Morin affirme que la France est le plus gros consommateur d’anti-dépresseurs. Il propose donc des voies réformatrices pour réhumaniser le travail. Il propose de valoriser les savoir et savoir-faire des salariés, leur laisser plus d’autonomie afin qu’ils prennent des initiatives.

L’auteur consacre une autre partie à la médecine. Il constate l’hyperspécialisation et la rationalisation des médecins, les empêchant de voir les problèmes globaux. Certes, ils ont beaucoup de connaissances mais ils ne savent pas les relier. Il donne l’exemple des médicaments : un médecin va soigner par un traitement la partie du corps ciblée, mais va avoir du mal à prendre en compte les effets secondaires. De plus, La médecine axée sur la physiologie, l’organisme… omet toute la partie psychique. Quand l’esprit est déprimé, il peut en résulter un affaiblissement des défenses immunologiques, il faut donc prendre en compte le côté psychique. Un médecin de campagne a l’avantage de connaitre le contexte humain de son patient, il peut être considéré comme psychosociologue. Ainsi, Edgar Morin propose un nouveau rôle pour le médecin généraliste : celui de rassembler toutes les informations provenant des spécialistes, de poser le diagnostic final et de faire les prescriptions. L’auteur suggère également des réformes concernant les études de médecine où les médecins seront formés également pour leur côté psychosociologue.

Dans la deuxième partie de son œuvre, Edgar Morin évoque les crises cognitives. En effet, nous sommes dans un monde où les connaissances sont abondantes, étant donné leurs facilités d’accès. Cependant, celles-ci manquent de contextualisation ; nos connaissances sont séparées les unes des autres, ce qui nous empêche de voir les problèmes fondamentaux et globaux (comme on vient de le voir dans la méddecine). Edgar Morin affirme qu’il faut savoir contextualiser, globaliser, multi dimensionnaliser, c’est-à-dire être complexe.

Cela passe certes par une réforme de la pensée, mais aussi par une réforme de l’éducation. On enseignerait désormais la « connaissance de la connaissance », c’est-à-dire avoir les aptitudes nécessaires pour situer les connaissances dans leurs contextes, leurs complexes et leurs ensembles. Le concept de l’apprentissage en double boucle reprend ce concept. En effet, ce type d’apprentissage consiste à sans cesse corriger les erreurs et permet de se remettre en question.

Tout au long de son œuvre, Edgar Morin évoque un monde qui manque de solidarité entre les peuples et où les inégalités sont omniprésentes. Une réforme morale est, selon lui, nécessaire quand on voit que notre civilisation tend à favoriser l’égocentrisme.

En effet, mondialisation, globalisation et développement ont creusé les inégalités entre les pays du Sud pauvres et les pays du Nord plus riches. « 1/5 de l’humanité consomme et produit 4/5 des richesses mondiales », affirme-t-il au chapitre 10. Ces inégalités ont pour effets négatifs un appauvrissement d’une partie de la population, des destructions culturelles, une décroissance des solidarités, ainsi que la croissance de sans emploi et sous-emploi.

Comme tout au long de son livre, Edgar Morin donne là-aussi quelques voies réformatrices : une distribution gratuite de médicaments en cas de pandémie et de nourritures en cas de famine, la mise en place d’une nouvelle solidarité publique (financer les associations d’aides aux défavorisés, favoriser la mixité sociale…).

Le manque de solidarité est également présent au sein d’un même peuple. En effet, dans le chapitre 6 de la quatrième partie, Edgar Morin évoque les personnes âgées. Ces derniers ont besoin d’une présence humaine plutôt que des machines pour les maintenir en vie. Dans ce contexte, des maisons de solidarité ont vu le jour ; celles-ci administrent des soins à domicile, livrent leurs repas…

Dans le chapitre sur la politique de civilisation, Edgar Morin évoque les impératifs de cette politique : solidariser, ressourcer, convivialiser et moraliser.

En plus du manque de solidarité, Edgar Morin dénonce aussi une déshumanisation dans la société.

Premièrement, on rencontre ce phénomène dans la justice, où l’auteur juge que la police, la justice et la prison sont des « contre barbaries barbares ». L’auteur prend l’exemple des conditions inhumaines de vie dans les prisons (surpopulation, formation de gangs…). Il fait également le constat que les récidives sont très importantes quand on sort de prison, due à l’emprisonnement en lui-même mais aussi au rejet social que les prisonniers subissent en sortant de prison. Il propose donc, encore une fois, quelques voies réformatrices : encourager les peines hors de la prison (bracelets électroniques, travaux d’intérêt général), aider les ex-prisonniers à se réinsérer dans la société, humaniser les prisons (suppression de la surpopulation, possibilité de suivre des cours) mais surtout de la prévention face à des personnes au tempérament agressif. Dans le chapitre sur l’adolescence, l’auteur évoque également la délinquance juvénile. Pour prévenir les risques de fautes, Edgar Morin songe à ouvrir des lycées pour adolescents en danger et dangereux. L’objectif est de diminuer les peines d’emprisonnement (conduisant la plupart du temps à de la récidive) et de privilégier la prévention. Des actions peuvent également être faites au sein des villes. En effet, les inégalités entrainent la formation de ghettos face à des quartiers riches. Pour les plus démunis, un programme d’insertion sociale pourrait être mis en place, les quartiers « difficiles » pourraient être réhabilités pour une meilleure cohésion sociale et une politique de prévention pourrait être menée dans ces quartiers. Le but de toutes ces réformes est de développer du lien social et faire de nos différences un enrichissement.

On rencontre le phénomène de déshumanisation également dans les hôpitaux. En effet, l’hôpital est certes un lieu d’humanité (meilleur endroit pour la médecine et la chirurgie, bon appareillage…) mais aussi d’inhumanité (hyperspécialisation, rigidité hiérarchique : impossible de prendre une décision si les supérieurs ne sont pas au courant). Edgar Morin propose ainsi quelques voies réformatrices, telles que la généralisation et l’amélioration de l’hospitalisation à domicile, la réforme des communications humaines…

Le chapitre 6 de la première partie sur les peuples indigènes m’a particulièrement plu et m’a fait penser à votre cours, tout comme le chapitre 1 de la troisième partie sur la médecine (puisque vous nous parlez régulièrement de la médecine chinoise). A travers ces thèmes, Edgar Morin veut illustrer le partage.

La planète offre une grande diversité de cultures singulières, due aux guerres, migrations, colonisations… Il y a un important métissage génétique, ethnique et culturel.

Ces peuples possèdent un grand nombre de savoir et de savoir-faire avec une culture très intéressante. Cependant, ils sont trop souvent oubliés, voire méprisés à cause des différences. Dans ce contexte, Edgar Morin demande que tout le monde puisse échanger et recevoir afin d’en tirer les effets positifs. Il propose même une instance planétaire pour la sauvegarde de ces peuples car avec l’agriculture, la prospection pétrolière… Les richesses étant de plus en plus convoitées, les peuples sont voués à une disparition certaine.

Concernant désormais la médecine, celle occidentale possède de nombreuses découvertes, connaissances et performances. Les autres médecines (marabouts d’Afrique, acupunctures, homéopathie, médecine chinoise, chaman et leurs plantes…) ont également leurs bienfaits. Elles avaient disparu puis commencent à réapparaitre. La pluralité et la diversité des médecines est une richesse pour l’espèce humaine. Edgar Morin suggère donc une nouvelle voie, celle de la symbiose où on échangerait et recevrait. Le but ultime serait de créer une médecine planétaire où on prendrait le meilleur de chaque médecine.

Pour Edgar Morin, le partage des connaissances, savoir et savoir-faire est très important dans la conquête d’un monde meilleur.

Edgar Morin évoque à de nombreuses reprises une dégradation écologique et de notre qualité de vie, due au développement industriel qui produit en masse à des prix accessibles.

Dans le chapitre sur la consommation, Edgar Morin évoque une surconsommation qui a aggravé les crises économique et écologique. La surconsommation est encouragée par l’obsolescence des produits, le marketing, la promotion du jetable… De plus, ce qui avant était considéré comme superflu est devenu aujourd’hui indispensable, une nécessité. L’auteur évoque donc une politique de civilisation où on consommerait moins mais mieux (alimentation variée avec plus de saveur). Pour cela, il propose quelques voies réformatrices avec le retour des commerces de proximité ainsi que l’usage de produits bio.

Plus spécifiquement au niveau alimentaire, on voit que d’impressionnantes inégalités entre la suralimentation des pays riches (1 milliard d’obèses) et la sous-alimentation des pays pauvres (1 milliard de sous alimentés).

Ce problème de surconsommation, ajouté à un gaspillage important, provoque des désastres au niveau écologique.

C’est l’action conjuguée des voies de réformes de la civilisation, de l’éducation, politique, de la pensée, de la société, de la vie… qui permettra de changer le monde : non pas pour avoir le meilleur des mondes, mais plutôt un monde meilleur. Les voies réformatrices, interdépendantes avec chacune ses limites, regénéreraient assez le monde humain pour converger vers la Voie qui conduirait à la métamorphose, qui elle seule pourra améliorer le monde. Selon Edgar Morin, tout est à réformer et transformer. Bien que des parties de la planète aient commencé sans qu’on le sache, il faut maintenant tout lier et relier.

Pour moi, la métamorphose est l’action de changer l’intégralité d’un objet en le rendant meilleur. Elle est remarquable au niveau du chemin parcouru depuis l’Histoire comme avec l’émancipation des femmes ou encore les progrès dans la médecine. La métamorphose dans ces domaines a permis de rendre le monde meilleur. Et tout comme Edgar Morin, je crois en d’autres changements majeurs dans le futur qui permettront de vivre mieux.

13 nov 18

Le jour où mon robot m’aimera, Maroussia Henry, étudiant à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

Le jour où mon robot m’aimera – vers l’empathie artificielle de Serge Tisseron.

Les robots fascinent car ils réunissent trois domaines que nous ne pouvons aborder que de manière séparée en tant qu’humain : les relations de l’homme à ses semblables, à ses objets et à ses images.

Un des prochains défis que nous devrons relever sera de ne pas tomber dans le piège de l’empathie artificielle. Les robots ont de plus en plus une apparence humaine, on les appelle alors des humanoïdes, et savent toujours mieux capter des indices physiques et interpréter les mimiques et gestuelles humaines. Ainsi ils cernent nos émotions et en identifient les raisons afin de pouvoir apporter une réponse adéquate à nos besoins. De plus, ils pourront également adopter les mimiques et intonations humaines pour répondre à leur interlocuteur. Le risque de confusion est grand : le piège serait donc de croire que le robot peut ressentir des émotions, comprendre notre état affectif et se mettre à notre place, ainsi que de ressentir de l’empathie vis-à-vis de lui. Ceci peut être dangereux pour des personnes en manque d’affection qui se sentent seules. Elles pourraient ainsi s’isoler encore plus socialement et tomber de haut le jour où elles réaliseront que ce ne sont que des machines. Les soldats aussi peuvent se méprendre en développant un trop gros attachement envers leur robot au risque de se mettre en danger pour les protéger, comme le relate l’auteur en évoquant un colonel de l’armée des Etats-Unis qui ne supportait plus de voir un robot démineur se faire détruire par les mines. Cela m’a beaucoup surprise car si un colonel peut se laisser attendrir par une machine alors je suppose que n’importe qui peut succomber à la tentation. Et dans le cas de l’armée c’est particulièrement dangereux car un soldat pourrait risquer sa vie, voire compromettre une mission pour protéger son robot, notamment s’il se sent redevable. L’enjeu est donc d’établir la frontière qui permettrait d’avoir confiance en son robot sans oublier son état de machine. Pour le soldat, il est important qu’il connaisse le fonctionnement du robot, mais aussi qu’il reste maître de son activation et que les missions du robot puissent être accomplies par des êtres humains. De plus, il est préférable de ne pas leur donner une apparence humaine, enfantine ou celle d’un animal domestique et faire ressortir leur aspect outil. Si nous étendons le cas à l’ensemble de la population, pour ne pas tomber dans ces dérives, il sera essentiel de préparer les futures générations au monde de l’intelligence artificielle via l’éducation et de repenser notre rapport aux objets entre autres.

13 nov 18

La voie, Maroussia Henry, étudiant à l’ENSGSI 2018

par Monique C. Lacotte

Selon Edgar Morin « la gigantesque crise planétaire est la crise de l’humanité qui n’arrive pas à accéder à l’humanité ».

Les solutions apportées par l’auteur sont les suivantes :

- L’enjeu du XXIème siècle sera la métamorphose des sociétés historiques en une société monde : la conscience d’une communauté de destin de l’espèce humaine face à des problèmes vitaux devra aboutir à la création d’une Terre-Patrie. Il sera nécessaire d’instituer une politique de l’humanité pour réduire les inégalités dans le monde, réguler les flux migratoires et lutter contre les préjugés racistes et religieux tout en protégeant les différentes cultures. Pour cela il faudra mettre en place des autorités supra-nationales et une gouvernance confédérale. Cette politique obéirait à quatre normes complémentaires-antagonistes :

1. Mondialisation/démondialisation

2. Croissance/décroissance

3. Développement/enveloppement

4. Transformation/conservation

1. Le développement du local dans le global : renouveler les artisanats et commerces de proximité, le maraîchage périurbain, restaurer des services de proximité, installer dans les campagnes des bistrots, épiceries…

2. La croissance des services, énergies vertes, transports publics, de l’économie sociale et solidaire, des agricultures et élevages fermiers et bio… La décroissance de la sur-consommation, de la nourriture industrialisée, de la production d’objets jetables et non réparables…

3. Le déplacement des priorités : l’objectif n’est plus le développement des biens matériels, la rentabilité… mais le retour de chacun sur ses besoins intérieurs, ses aptitudes à comprendre autrui, et le souci d’une qualité poétique du vivre.

4. La transformation de nos sociétés tout en garantissant la conservation de savoirs et de pratiques hérités du passé.

- L’institution d’une politique de civilisation :

• Solidariser, convivialiser, ressourcer, moraliser.

• Réhumanisation des villes, revitalisation des campagnes.

• Renverser l’hégémonie du quantitatif au profit du qualitatif.

• Revitaliser l’esprit de communauté et régénérer le civisme à la base.

Et entre autres, la mise en place d’une politique de la qualité de vie : politique écologique et de convivialité.